Article paru dans le Télégramme du 9 mars 2018

L'équipe de l'association Pierre Loti, à Paimpol, va donner un coup de projecteur mardi sur la vie du Père Yvon, aumônier de la grande pêche. Qui était le Père Yvon ? Cet aumônier des Terre-neuvas, qui a vécu de 1888 à 1955, est un peu considéré comme l'abbé Pierre des pêcheurs. Il a ainsi financé l'armement d'un navire d'assistance médicale et morale pour les terre-neuvas. Par le livre et la caméra, le Père Yvon n'a cessé de témoigner et de dénoncer, contre les armateurs, le sort fait aux « bagnards » de la mer. À force d'être indisposée par son combat, sa hiérarchie a fini par l'envoyer aux Indes. Mardi 20 mars, l'association Pierre Loti à Paimpol a décidé de lui rendre hommage. Elle organisera une conférence au Ciné Breiz, à 17 h, sur cet aumônier de la grande pêche. Cette conférence débutera par la projection du film « Le Père Yvon », qui date de 2014. Elle sera suivie d'un débat animé par les réalisateurs Alain-Michel Blanc de ce documentaire de 52 mn et Alain Guellaff, l'auteur du livre « Yvon le Typhon », publié aux éditions « L'ancre de marine » en 2007. Enfer des tranchées Cette conférence permettra d'en savoir un peu plus sur « ce personnage extraordinaire », commente l'équipe de l'association Pierre Loti. « Plongé à vingt ans dans l'enfer des tranchées de la Grande Guerre comme brancardier, il entame un voyage au bout de l'horreur qui l'a peut-être amené, lui, homme de Dieu, à tuer ses semblables... Décoré pour sa bravoure, blessé, il est rendu à la vie civile et fait aussitôt scandale par l'énergie militante des sermons qu'il délivre dans les paroisses de Bretagne. Commence l'aventure qui l'a rendu célèbre ». Mardi, ce sera l'occasion de la découvrir. Entrée gratuite.

Article de la Presse d’Armor du 14 mars 2018

L’épopée du père Yvon « L’abbé Pierre des Terre-neuvas « L’abbé des pêcheurs » ou « L’abbé Pierre des Terre-neuvas ». C’est par ces formules que depuis, le Père Yvon, né Jean-Marie Le Quéau, est aussi prénommé. Radio morue Un personnage hors normes, aumônier de la grande pêche, marin, écrivain, lauréat du Prix de l’Académie française, cinéaste, conférencier, brancardier héroïque à 20 ans sur le front de la première guerre. Ce breton qui n’aura de cesse toute sa vie durant de défendre les miséreux, embarqua pendant 10 ans sur les goélettes de la grande pêche, plume à la main, appareil photo et caméra au poing, vilipendant les armateurs, dénonçant les conditions déplorables des marins, les vies de chiens des jeunes graviers sur les bancs de Terre-Neuve. On lui doit le terme de « bagnards de la mer ». Grâce à l’organisation de bals populaires, notamment, le Père Yvon leva des fonds pour le premier bateau hôpital à Terre-neuve. Il ira jusqu’à rencontrer le ministre en charge des télécommunications pour la création d’un service postal dédié aux marins et mieux encore, une radio : Radio morue ! Ondes sur laquelle il donnait des nouvelles aux marins ainsi que la messe bien évidemment. Fervent catholique, il haranguait des foules de plusieurs centaines de personnes venues écouter ses conférences, tournant parfois en prédications sulfureuses, qu’il concluait d’un « Mort aux riches ». Esprit libre, « grande gueule », précurseur à bien des égards, en conflit permanent avec sa hiérarchie, l’église pris finalement de la distance avec ce capucin incontrôlable en l’envoyant en mission en Inde à la fin de sa vie. Il y découvrit une autre forme de misère que l’on retrouve dans ses films documentaires d’une grande portée ethnologique. Yvon le Typhon Un destin exceptionnel qui sera retracé lors de la conférence donnée au Ciné Breizh à Paimpol mardi 20 mars. En préambule, la projection du documentaire Le Père Yvon, réalisé par les cinéastes Alain-Michel Blanc et Alain Guellaf, sera suivi d’un débat en présence des auteurs. Pour Serge Le Quéau, de l’Association Pierre Loti à Paimpol, de la même famille que l’illustre marin, outre le récit du moine baroudeur, ce film sera aussi l’occasion de « sensibiliser le public au sort des Terre-neuvas, à la vie de ces pêcheurs à bord ». Le père Yvon: un esprit libre, une "grande gueule", précurseur à bien des égards, en conflit permanent avec sa hiérarchie Le père Yvon (barbe et béret, à gauche sur la photo), qui n'aura de cesse toute sa vie durant, de défendre les miséreux, embarqua pendant 10 années sur les goélettes de la grande pêche Article de la Presse d’Armor du 14 mars 20

Article paru dans lOuest-France

du 11 mars 2018

Conférence sur le Père Yvon, aumônier des Terre-neuvas L’association Pierre Loti organise une conférence sur le Père Yvon, aumônier des Terreneuvas, le mardi 20 mars, au Ciné-Breiz. Cette conférence débutera par la projection du film Le Père Yvon, suivie d’un débat animé par les réalisateurs Alain-Michel Blanc et Alain Guelaff, auteur du livre Yvon le Typhon, publié aux éditions L’ancre de marine. « Le Père Yvon a été plongé à 20 ans dans l’enfer des tranchées de la grande guerre comme brancardier. Décoré pour sa bravoure, blessé, il est rendu à la vie civile et fait aussitôt scandale par l’énergie militante des sermons qu’il délivre dans les paroisses de Bretagne. Commence alors l’aventure qui l’a rendu célèbre. Aumônier de la Grande Pêche, il financera l’armement d’un navire d’assistance médical et morale pour les Terre-neuvas. Par le livre et la caméra, le Père Yvon n’aura de cesse de témoigner, de dénoncer, contre les armateurs le sort fait aux « bagnards » de la mer. Il finit par indisposer sa hiérarchie qui l’envoie aux Indes, d’où il ramènera des films d’une grande portée ethnographique.